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renaud camus - Page 9

  • Éric Zemmour ne parle pas au nom de la « droite », mais du peuple...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à Eric Zemmour et à son livre Le Suicide français...

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    Éric Zemmour ne parle pas au nom de la « droite », mais du peuple

    Le Suicide français, dernier essai d’Éric Zemmour, est en tête des ventes, alors que Yannick Noah arrête ses tournées et que la dernière pièce de BHL est en train de quitter l’affiche avant que la colle ne soit sèche. Les temps seraient-ils en train de changer ?

    L’extraordinaire succès du livre de Zemmour (15.000 exemplaires vendus tous les jours) n’est pas seulement un phénomène éditorial. C’est un phénomène sociétal. La preuve en est qu’il suscite même des sondages. L’un d’eux révèle que 37 % des Français (20 % à gauche, 53 % à droite) sont d’accord avec Zemmour, qu’ils se reconnaissent dans ce qu’il dit, qu’ils découvrent dans son livre ce qu’ils n’osaient dire tout haut ou qu’ils ne formulaient que de façon confuse. Renaud Camus a très justement parlé « d’industrie de l’hébétude ». D’autres mots pourraient être employés : sidération, ahurissement. On est en train d’en sortir. Ceux qui méprisent le peuple y verront la confirmation que l’ouvrage n’est qu’une accumulation de lieux communs et de propos de bistrot. Mais il ne faut pas s’y tromper : cet adoubement populaire, c’est une consécration.

    Cela dit, si ce livre n’avait pour seul résultat que de conforter ses lecteurs dans leurs opinions, il n’aurait qu’un intérêt tout relatif. Son plus grand mérite, à mon avis, est bien plutôt de donner à ces lecteurs l’occasion de faire leur autocritique. Que dit en effet Zemmour dans son livre ? D’abord que, si la France n’a cessé de se défaire depuis quarante ans, c’est d’abord d’une idéologie qu’elle a été la victime, ce qui montre que le thème de la « fin des idéologies » n’est qu’une fable (« jamais nous n’avons autant été dans l’idéologie », écrit Zemmour). Ensuite, que cette idéologie, devenue peu à peu dominante, n’a pas été seulement le fait des méchants gauchos, mais tout autant de la droite libérale, et qu’elle va bien au-delà du jeu politique, car elle résulte d’une action culturelle, menée avec autant de patience que de rigueur, qui visait à « déconstruire » les fondements de notre société.

    « Je veux déconstruire les déconstructeurs », dit Zemmour. Et d’en citer quelques-uns au passage : Michel Foucault, Jacques Derrida, Pierre Bourdieu, Deleuze et Guattari. Mais c’est ici que l’on peut poser la question : parmi ceux qui applaudissent bruyamment Zemmour aujourd’hui, combien y en a-t-il qui ont sérieusement lu Bourdieu, Derrida et Foucault ? Combien y en a-t-il qui se sont sérieusement intéressés au mouvement des idées ? Combien y en a-t-il qui ont jamais compris ce qu’est une guerre culturelle ? La vérité est qu’il y en a fort peu, car la « droite », pour ce qui est du travail de la pensée, est restée pendant des décennies en situation d’encéphalogramme plat. En la mettant face à ses responsabilités, en déclarant : « Je fais de la politique “gramscienne” en menant un combat d’idées dans le cadre d’une lutte pour l’hégémonie intellectuelle », Zemmour montre qu’il est au contraire pleinement conscient des enjeux.

    Peut-on dire pour autant que l’opinion est en train de basculer à droite ?

    Interprétation un peu courte. Éric Zemmour n’est pas l’héritier de Bonald ou de Maurras, et moins encore de Bastiat. C’est un national-républicain, gaulliste et bonapartiste, dont les vues se situent quelque part entre Jean-Pierre Chevènement et Florian Philippot. Parle-t-il seulement au nom de la « droite » ? Voire… Quand il dénonce le « libéralisme anglo-saxon », le « grand marché mondial qui permet à une petite élite de s’enrichir toujours plus », le « marché qui règne avec l’individu-roi », « les élites sans patrie qui n’ont jamais digéré la souveraineté populaire et qui ont fait allégeance à la mondialisation économique plutôt qu’aux intérêts de la nation », quand il renvoie dos à dos la droite et la gauche : « La droite a abandonné l’État au nom du libéralisme, la gauche a abandonné la nation au nom de l’universalisme, l’une et l’autre ont trahi le peuple », ce n’est de toute évidence pas au nom de la « droite » qu’il parle, mais au nom du peuple. C’est bien ce qui fait sa force.

    Alors qu’il n’a jamais été aussi présent dans les médias, Éric Zemmour n’en estime pas moins que ses idées sont ostracisées par ces mêmes médias. Le « Système » connaîtrait-il des ratés ?

    La société du spectacle est victime de ses contradictions : clouer un auteur au pilori, c’est encore lui faire de la publicité. Mais la vraie question est celle-ci : pourquoi tant de haine ? La réponse est simple : la classe dirigeante est en train de perdre pied. Elle voit le sol se dérober sous ses pieds, elle voit ses privilèges menacés, elle ne sait plus où elle habite. Elle fait comme les chiens qui ont peur : elle aboie. Laurence Parisot n’a pas hésité à accuser Zemmour de « haute trahison » (sic), Manuel Valls a surenchéri : « Le livre de Zemmour ne mérite pas qu’on le lise. » En clair : il vaut mieux ne pas savoir ce qu’il dit. Mais c’est là que le bât blesse. À force d’ériger des murailles invisibles et d’installer des cordons sanitaires, la classe dirigeante a épuisé ses propres défenses immunitaires. À force de refuser le débat, elle est devenue inapte à débattre. Elle n’a désormais plus rien à dire, sinon appeler à « lutter contre les stéréotypes », promouvoir le non-art contemporain et multiplier les références lacrymales aux « droits de l’homme ». Panique morale et misère de la pensée. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, le disait tout de go récemment : « Depuis dix ans, la gauche a perdu la bataille des idées. » Depuis dix ans ! Un tel aveu aurait dû provoquer mille commentaires. Qu’il n’en ait pratiquement suscité aucun montre l’ampleur de ce qu’il reste à faire.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 22 novembre 2014)

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  • Kléber Haedens et quelques écrivains au milieu des ruines...

    Le quinzième numéro de la revue Livr'arbitres est en vente et comporte un dossier consacré à Kléber Haedens et un autre présentant un choix d'écrivains debout au milieu des ruines

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel.

     

    Livr'arbitres 15 - 2.jpg

    Au sommaire de ce numéro :

    Editorial

    Plaisirs solittéraires

    Actualités

    La révolution de son balcon

    Portrait

    Kléber Haedens

    Biographie

          Henri Fauconnier, écrivain aventurier

    Domaine étrager

    Scandale mineur

    Un roman immense et rouge

    Clio

          Georges Albertini

    Polémiques

           L'antilepénisme primaire décrypté

    Réflexions

            François Cheng

            Jean d'Ormesson

    In mémoriam

            Charles Péguy

            Antoine de Saint-Exupéry

    Dossier

           Des écrivains au milieu des ruines : Rémi Brague, Renaud Camus,Vladimir Kozlov, Jean-Jacques Langendorf, Erik L'Homme, Olivier Maulin

    Nouvelles

    Carnet de route

             Au pays des Guilloux

    Carte postale

    Au théâtre ce soir !

    D'une image un film

    Poésie

     

     

     

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  • Contre le grand remplacement : discours à la XVIIe chambre...

    Romancier, essayiste et diariste, mais aussi contempteur du "Grand remplacement", Renaud Camus a été attaqué à plusieurs reprises devant les tribunaux par les ligues de bienpensance antiraciste. Il vient de publier, à son compte,  sous le titre Discours à la XVIIe chambre, une version remaniée du discours qu'il a tenu face à ses juge lors de sa dernière convocation en février 2014.

    Le livre est disponible en version électronique sur le site d'une grande librairie en ligne, et en version papier sur le site de l'auteur.

     

    Camus Discours.jpg

    " Autant le reconnaître d’emblée, ce discours n’a jamais été prononcé. Le 21 février 2014, à l’issue du procès qui m’était intenté par le Mrap pour “incitation à la haine raciale”, il me fut demandé, comme c’est l’usage, par Mme la présidente de la XVIIe chambre, si j’avais quelque chose à ajouter. Or, j’avais absolument quelque chose à ajouter, oui. J’avais pris des notes pendant les épisodes précédents de l’audience, en particulier lors du contre-examen des témoins par l’avocat du Mrap, et durant sa plaidoirie. Et je tenais fort à exprimer la teneur de ces notes, c’est-à-dire mon indignation et ma protestation. « Le prévenu a transformé le tribunal en tribune », écrivait le lendemain Jérôme Dupuis, dans L’Express : « Et l’on a alors assisté à ce spectacle stupéfiant d’un accusé faisant publiquement le procès de l’avocat qui le poursuivait ! [...] Le tribunal en est resté coi. »

    Sur le moment, toutefois, je n’étais parvenu qu’à demi, dans ma véhémence ulcérée, à débiter ce que j’estimais avoir à déclarer. En voici la version restituée et, je l’espère, améliorée. "

     

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  • Croisade contre le monde moderne...

    La revue Réfléchir et Agir publie dans son dernier numéro (n°46 - hiver 2014), disponible en kiosque, un dossier sur le monde moderne et les moyens de s'y opposer...

     

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    Au sommaire :

    Événement: Rebatet et Cousteau, taulards à la recherche du temps perdu

     

    Dossier : Croisade contre le monde moderne

    Les jumeaux divins du monde moderne : l'argent et le marché

    La turbo-consommation

    Les vrais maîtres du monde : les multinationales

    Le poids de la drogue dans la politique mondiale

    Heidegger, la tradition, la révolution, la résistance et l’« anarquisme »

    La désertion du monde

    Entretien avec Renaud Camus

    Faut-il casser la techno-science ?

    Demain, la grande hybridation ?

     

    Entretien avec Márton Gyöngyösi

    Réflexion : Hans Günther et la pensée nordique

    Histoire : Esclavage, la mémoire sélective

    Littérature : Stevenson, l’Écosse et le grand large

    Beaux-arts : Brassaï

    Musique : Georges Brassens

    et les rubriques habituelles...

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  • Dominique Venner, présent !...

    Nous vous signalons la parution aux éditions Les Bouquins de Synthèse nationale de Dominique Venner présent !, un recueil d'hommage à l'auteur du Coeur rebelle, réalisé sous la direction de Lionel Muresan. On y trouve des contributions de Gabriele Adinolfi, Alain de Benoist, Francis Bergeron, Renaud Camus, Guillaume Faye, Georges Feltin-Tracol, Bruno Gollnisch, François Sidos, Gilbert Sincyr, Pierre Vial et bien d'autres…

    Ce livre peut être commandé ici.

     

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    " Il ne nous appartient pas de commenter le geste ultime de Dominique Venner.

    Nous rappellerons seulement la place essentielle qui fut la sienne dans le combat nationaliste au cours des années 60. Après la fin de l'Algérie française, il fut l'un des instigateurs de deux mouvements, la Fédération des étudiants nationalistes et Europe Action, qui allaient être à l'origine d'un grand bouleversement idéologique au sein de notre famille politique, à savoir l'introduction de la dimension civilisationnelle européenne dans la doctrine nationaliste. Ses écrits, en particulier son fameux texte intitulé "Pour une critique positive", ont marqué durablement les générations militantes qui se sont succédées depuis cette époque tumultueuse. Enfin, en lançant, il y a une dizaine d'années, la Nouvelle Revue d'Histoire, Venner a probablement aussi été à l'origine de l'une des initiatives les plus intelligentes depuis bien longtemps.

    Dominique Venner a voulu donner à son acte une signification politique. Nul ne peut encore préjuger de l'impact que celui-ci aura réellement sur notre peuple. Quoi qu'il en soit, le devoir de chaque militant nationaliste est de continuer et d'amplifier le combat contre l'oligarchie mondialiste et sa politique destructrice de nos identités et de nos libertés, le combat pour que revive une France française dans une Europe européenne. C'est sans doute là le plus bel hommage que l'on puisse rendre à la mémoire de Dominique Venner.

    Voilà pourquoi nous avons décidé de publier ces quelques témoignages, à la fois sur l’homme et sur son engagements, afin de faire, à notre modeste niveau, en sorte que l’acte fatal de Dominique Venner et le message qu’il nous a laissé ne tombent pas dans l’oubli. "

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  • Le changement de peuple...

    Prolongeant son essai intitulé Le Grand remplacement, (David Reinharc, 2011), Renaud Camus vient de publier Le changement de peuple. Cet ouvrage est disponible sur le site personnel de l'auteur.

     

    Changement de peuple.jpg

     

    "J’apprends que le gouvernement estime que le peuple a “trahi la confiance du régime” et “devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités”. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? — Bertolt Brecht, “La Solution”

     

    La plaisanterie fameuse de Brecht est devenue pour nous une réalité. « Le changement c’est maintenant », promettait François Hollande : le changement de peuple, oui, c’est maintenant, et aussi le changement de civilisation qu’il implique nécessairement. Les socialistes ont suivi les conseils de Terra Nova et escompté du nouveau peuple et de ses voix, bien naïvement, la garantie d’être au pouvoir à jamais. Mais de cette substitution démographique les gouvernements de droite sont tout aussi responsables que la gauche, de même que le patronat et les intérêts mondialistes, qui ont besoin pour leurs affaires de l’homme remplaçable, désoriginé, déculturé, désaffilié, échangeable et délocalisable à merci.

     

    Le Grand Remplacement était un recueil de conférences. Renaud Camus reprend ici les mêmes thèmes, les unifie, les réorchestre et les enrichit, en un essai d’une seule venue."

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